Le massacre des bébés et des femmes par l’Etat grec, près de l’îlot de Farmakonisi, à quelques kilomètres des côtes turques, en 23 janvier, n’est ni un incident à part ni une tragédie, puisque la tragédie présuppose l’ignorance de la part de l’auteur du crime. Il s’agit d’un effet additionnel produit par la politique criminelle que l’a adoptée en pleine conscience l’Etat grec à ses frontières extérieures.
En ayant obtenu l’approbation et l’encouragement de l’Union Européenne, la Grèce a mis en ouvre un mécanisme criminel qui s’étend entre mer et terre. C’est alors par le biais de l’agence européenne de FRONTEX que sont commis des plusieurs tortures et naufrages meurtriers des immigrés qui se déplacent vers l’Europe.
C’est dans ce contexte que le premier ministre grec s’est inspiré des nazis en déclarant ‘‘la reconquête des villes envahis par les immigrées’’ ainsi que ‘‘la guerre a l’immigration’’ constitue une priorité pour la présidence tournante grecque de l’UE. Dans le même contexte, le chef de la police ainsi que des ministres grecs (et ses conseillers) avancent l’idée qu’on doit rendre aux immigrés ‘‘la vie invivable’’ ou ‘‘voir des immigrés tomber morts aux frontières’’. C’est aussi dans la même ligne de pensée que se multiplient les migrants détenus dans des camps partout dans le pays, que la police se collabore avec les assassins du parti nazi Chryssi Avgi (Aube Dorée), que se sont installés des patrouilles des tueurs à gages aux frontières maritimes et terrestres.
C’est pourquoi que la police portuaire qui retombée des bébés et des femmes dans l’eau au large de l’île de Farmakonisi (comme les survivants en témoigne) doit apparemment donner des explications. C’est le bon temps d’en finir avec les illusions de la Grèce ‘‘qui est faible et impuissante’’ face aux ‘‘pays puissants’’ qui dictent leur volonté.
La Grèce n’est qu’un pays – assassin, un Etat – nervi qui s’avance dans la politique migratoire criminelle et raciste de l’Europe. La Grèce, en étant un pays du monde occidental, participe dans toutes les operations, les exercices et les interventions multinationales de l’OTAN et de l’UE et a contribué à empirer la pauvreté et la misère des populations qui se déplacent vers l’Europe. L’Etat grec doit se marginaliser et se trouver stigmatisé par la communauté internationale et au sein des organismes comme l’ Union Européenne qui contribue moralement et financièrement aux assassins des immigrés aux frontières grecques. La société grecque doit de sa part laver sa honte et s’engager dans la lutte de masse directe et efficace contre cette politique barbare et inhumaine.
On fait appel aux syndicats et aux organisations du mouvement antiraciste et anticapitaliste au niveau national et mondial pour la coordination immédiate des actions contre la politique criminelle et fasciste de l’Etat grec
On fait appel afin de dénoncer la Grèce ainsi que l’ UE qui continue de soutenir cette politique migratoire – Pour la coordination et la lutte contre les politiques d’un Etat-assassin
– Pour l’élimination complet de FRONTEX et des brigades de tueurs aux frontières maritimes et terrestres de l’Etat grec
– Pour le retrait des forces armées grecques et européennes des pays d’Asie et d’Afrique et le dédommagement de ces pays
– Pour que les survivants du naufrage de Farmakonisi obtiennent le statut de réfugié – pour que tous les immigrés obtiennent des titres de séjour et de citoyenneté de plein droit
– Pour constituer des comités migratoires au sein de chaque syndicat afin de permettre à tous les immigrées de s’organiser pour leur régularisation